Archive for septembre 2007

Mon vélo

samedi 22 septembre 2007

Mon vélo me sert tous les jours pour aller et revenir du boulot. Parfois même, pour le boulot (on a 2 immeubles de bureaux distant de quelques km). Il sert aussi aux grandes randonnées (comme Munich-Trieste-Venise, ou Paris-Vesoul). Il est capable de faire du VTT quand ça me chante.
J’ai un vélo qui, à l’origine, vient de Décathlon (Rockrider)
Mais, j’ai changé :

  1. les pneus : lisses (pour moins coller à la route, frottements beaucoup diminués par rapport aux pneus à crampons initiaux : ça se sent!)
  2. j’ai ajouté 2 porte-bagages (avant et arrière),
  3. porte-bouteille (ajouté après ma randonnée Italie, où il m’a manqué)
  4. la selle : « avec un trou central ». Très sérieusement, il y a des études qui montrent que ça peut rendre stérile, et que c’est à cause de la pression sur le périnée (révision anatomique). Avec la selle « trouée », pas de pression au mauvais endroit.
  5. ajout de cornes sur les cotés du guidon : indispensable pour randonnée, pour changer de position les mains. Il existe des guidons en huit, plus confortable encore (Nadine a ça, comme beaucoup d’allemand)
  6. Moi, j’ai pas changé de guidon, mais juste les poignées. voir cette page de mon blog. Remarque : sur cette page de mon blog, tu vois l’ajout de la béquille, les 2 antivols « façons Paris », les gardes-boues et d’autres éléments de cette liste 🙂
  7. garde-boue « couverture totale » en métal (ou presque). Les petits gardes boue en plastique vendu chez Décathlon ne servent à rien.
  8. les plateaux (plus grands, pour aller plus vite, pas indispensable surtout au début, surtout que j’ai appris dans ces longues randonnées qu’il vallait mieux « mouliné » pour ne pas avoir mal au genoux),
  9. les pignons (plus petits, même raison, mêmes commentaires)
  10. un porte anti-vol et l’antivol en U qui va avec. (1 seul nécessaire pour Munich, 2 indispensables pour Paris. 1 petit pour randonnée.)
  11. Accessoire : sonnette (nécessaire à Munich, mais inutil sur pendant les randonnées)
  12. Accessoire : béquille : indispensable à Munich, pratique pour les randonnées, mais papa te dirais que c’est trop lourd.
  13. Accessoire : compteur de vitesse : pour compter les km, en fait. C’est un outil psychologique qui en général me fait accélérer, mais aussi rappelle que finalement, « on n’a fait que X km »
  14. Accessoire : suppression des « attaches-rapides » (l’attache-rapide est incompatible avec Paris)
  15. Accessoire : Cales pieds. euh, pas vraiment indispensable, mais c’est devenu une habitude.

Bref, à part le cadre, il me semble que j’ai tout changé sur mon vélo.
Surtout que je l’ai également réparré (changé une roue parce qu’elle était trop usée ! changé une dizaine de fois les câbles de freins et de dérailleurs, les patins de freins également, la chaine, les pédales). Je rêve de changer mes changements de vitesse pour un système « pouce-indexe ».
J’avoue que la liste fait un peu « tuning » (comme les kéké qui rajoutent des ailerons sur leur bagnoles), mais comme tu peux le voir, c’est souvent réfléchis et util.
Les plus importants sont les n° 1 à 7.

Munich-Paris-Madrid (pas à vélo)

jeudi 13 septembre 2007

Voyager plus lentement est-il synonime de perte de temps ?

Je viens faire un voyage à Madrid, sans prendre l’avion, mais je n’ai pourtant pas perdu 1H.
Partant du fait qu’on passe un tiers de sa vie à dormir, on peut tout simplement prendre tout ce temps pour voyager. D’ailleurs, dans la majorité des livres de science fiction, les voyages interstellaire de font endormi ou congelé.
J’ai donc appliqué ce principe, et j’ai pris les trains de nuit. Je fais remarquer que les avions n’ont pas le droit d’atterir après une certaine heure, alors qu’il n’y a aucun problème pour les trains.
Je suis parti à la fin d’une journée normal de boulot, j’ai même eu le temps de manger chez moi.
Puis, je suis allé à la gare, et comme je l’aurais fait chez moi, j’ai travaillé/joué sur mon ordinateur toute la soirée. (y’avais même des prises 220V).
Puis j’ai dormi, et j’ai pu essayer le Vélib (voir l’article précédent) parisien 10 minutes après mon réveil. J’ai passé un WE complet à Paris, et rebelote, le dimanche soir, pour la soirée « ordinateur dans le train ». Et le réveil en plein centre de Madrid, à 5 stations de métro de là où était la conférence.
D’ailleurs, je n’avais que 15 minutes pour sortir du « train-hotel » et arriver à la conférence. (et j’ai finalement eu que 15 min de retard.) Connaissez-vous un aéroport duquel on arrive à sortir en moins d’une demie-heure ?

Pour moi, j’ai profiter d’un WE à Paris au lieu d’une soirée du dimanche tout seul dans un hotel paumé si j’avais pris l’avion. D’autres Parisiens sont venus le matin même, ils se sont levés à 4H du mat. A votre avis, ont-ils mieux dormi que moi ?
J’ai par contre été obligé de prendre un jour de congé le mercredi, pour ma « correspondance » entre les 2 trains de nuits du retour. Mais, j’en ai bien profité pour revoir mes amis parisiens qui me manquent.

Bref, je suis bien content de mon choix, même si personne ne m’a compris lorsque je l’ai pris.

Les meilleurs horaires de train de nuit sont 22H -> 8H, l’horaire normal d’une nuit en fait. (le Paris-Munich tourne autour de cet horaire)

Une chose est sûr : je préfère quand même rester chez moi (à Munich ou à Paris, d’ailleurs)

Vélib : début de la liberté

jeudi 13 septembre 2007

Vélib, chargé à 7H du matEn tant que cycliste militant depuis plus de 15 ans à Paris pour une plus grande utilisation du vélo au dépend de la voiture en ville, je me permet d’être le 10 000ième gars à écrire un article sur ce nouveau mode de transport “semi-commun”.

Depuis qu’il existe, à peine 1 ou 2 mois, il y a déjà beaucoup plus de vélo. Même les grèves contre Juppé n’ont pas réussi à faire ça, ou du moins, pas de manière aussi durable (on peut expérer que cet effet continuera).
Mais déjà aussi, on entend plein de rabas-joie, même parmis les cyclistes “de la première heure” (avant Vélib) dire qu’il y a plein d’abus, de vélo sur les trotoirs ou brulant les feux, de ces Vélib qui ne savent pas faire de vélo, etc … Je trouve ça ahurissant cet état d’esprit si ralleur ! Listons les “petits avantages évident” que l’on peut considérer comme acquis :
1) D’abord, ça fait plein de monde qui font plus de sport et donc, autant de gens qui sont moins susceptible d’avoir des maladies vasculaires.
2) Ca fait également beaucoup plus de gens potentiellement capable de vous indiquer le chemin autrement qu’en disant “vous prenez la ligne 12 et changez à Opéra”. (ou pire, en citant le bus !). (oui, là, je m’adresse aux “cyclistes de la première heure”)
3) Parce qu’un cycliste, ça parle plus qu’un passager dans le métro, on pourra peut-être arréter de dire que les Parisiens sont anti-sociaux.
4) ça donne raison à tous ceux de l’équipe municipale qui défendent les pistes cyclables. Avant, à chaque inauguration de piste, on entendais un commentaire du genre : “c’est bien utile ces pistes cyclables sans cycliste parisien …”‘
5) les voitures s’habituent aux vélos, et arrêtent de nous ignorer sur la route, comme si on était juste des piétons plus chiants.

Mais tous ces détails sont dérisoires à l’ensemble de la société. Je peux comprendre.
En revanche, ce qui devrait intéresser tout le monde, c’est le nombre d’accidents. Et là, il faut se retourner vers les autres villes qui ont fait l’expérience. Et à chaque ville qui a augmenter significativement le nombre de vélo, le nombre d’accidents à diminuer. Donc, on peut penser (et je ne m’en prive pas) que même si ces Vélibs j’m’en-foutiste grillent tous les feux, il y aura, (après peut-être un temps d’adaptation) une baisse des accidents.
D’ailleurs, les Australiens ont également tenté l’expérience contraire. Ils ont rendu obligatoire le casque pour les cyclistes. Bilant premier : une baisse de la mortalité cycliste ? NON !!! une baisse des cyclistes tout court de 30%: qui veut porter un casque dans un pays chaud ? Conséquence secondaire : une stagnation du nombre de mort. Conclusion : le nombre d’accident de vélo ne dépend pas du nombre de vélo, mais du nombre de voiture !
Et c’est bien là l’enjeu. A force de vélo, on réduira surement le nombre de voiture à Paris, et parallèlement leur vitesse, ce qui diminuera “comme par enchantement” le nombre d’accidents pour les cyclistes et les piétons et même, pour les voitures.
Je vous l’accorde, lorsqu’on voit certains “Vélibeurs” sur la route, on se demande comment la mortalité cycliste pourraient diminuer. Mais j’en fait le pari ici, au bout d’un an, il y aura au pire, une stagnation du nombre de mort cycliste (1 ou 2 par an à Paris), au mieux, une diminution : zéro mort.
Certes, on pourrait dire de moi que j’ai “la foi”, mais il me semble que c’est une foi bien raisonnée, sur des exemples mondiaux, et j’imagine qu’à Lyon, l’expérience n’a pas été toxique, sinon, nous n’aurions pas de Vélib. Mais n’est-il pas de bon sens d’imaginer que les voitures s’habitueront et à force, respecterons plus les vélo, que les cyclistes se disciplineront (déjà, la police est sur la brèche), que les pistes cyclables seront moins encombrées et peut-être, même qu’un jour, on aura de vraies pistes cyclables qui ne disparraissent jamais après le feu rouge, qui seront sur la chaussée et non pas sur le trotoir, etc …

Je suis un peu déçu de n’avoir pas écrit dans ce blog “le vélo vaincra” il y a dix ans, comme je le pensais à l’époque. J’ai bien l’impression que c’est en train d’arriver :). Dans 2 ans, on aura diviser par 2 le nombre de voiture circulant dans Paris.

Munich-Venise à vélo

samedi 8 septembre 2007

Comment résumer un périple de 15 jours dont pas un ne ressemble à l’autre ? Il y a bien un mot : Aventure.

Pour être plus précis, sans rien oublier, il faudrait écrire un tome à la Tolkien !
Nadine sur une piste cyclable pleine de fleurs
Nous avons fais évidemment du vélo, à plat, en côte et en descente, mais aussi, avec le vélo sur l’épaule en traversant les rivières (voire derniere photo), à pied dans les grosses côtes, ou sur les chemins escarpés de randonnée pédestre.

15 jours, c’est également 15 nuits, passée à la belle étoile au milieu d’un fleuve (je ne referais pas cette connerie, même si l’eau n’est pas montée) sous tente dans la forêt, ou parmis les taureaux (Je me souviendrais longtemps de ce réveil au milieu des taureaux, en pull rouge. Je n’ai pas compris pourquoi, mais une fois que je me suis éloigné de la tente, ils se sont mis à me suivre. Tel un berger, je les ai donc menés loin de la tente … pour pouvoir récupérer Nadine et déguerpir). Nous devons également avouer avoir par 2 fois profiter des chambres d’hôtes. Les campings ont également été pratiques pour poser les affaires, les laver et prendre des douches et finalement, nuit assise dans le train.

la randonnée de moulin, petit passage au dessus d’une chute d’eauEt puis, comme aux éclaireurs de France, il y a les « activités » : fabrication de barrages dans la rivière puis dans un fleuve, chateau de sable, réparation de vélo, bronzage, plongeons dans la rivière depuis les ponts.
Il y a aussi les « excursions » : Viste de Trieste, puis de Venise. Jolies photos de Venise et de la place saint Marc innondée.
Place Saint Marc, innondée
Et enfin, les contacts avec les gens du coins. Tel ce vieux couple italien qui lors d’un orage un peu violent nous invite à rentrer au chaud chez eux, pour une heure, le temps d’une belle averse. Tellement « autochtones » qu’ils ne parlaient ni anglais, ni français, ni surtout allemand comme tous les employés touristiques de la région, ni même espagnol (on a testé).

Traversée de rivière, avec vélo :)Pour les chiffres, 700km en une semaine pour rejoindre Trieste, 940 km à la fin des vacances, en entrant dans le train à Venise. 2 jours de pluie, 2 freins changés, 15 rustines utilisés (maudite jante double!), 20kg de bagage pour moi, 7kg pour Nadine, 1700m d’altitude pour le plus grand col (Obertauern), 2 bouquetins. 2 paires de boules quiesse anti-autoroute-abassourdissante. Seulement 1,5 kg de perdu. Faut dire qu’on mangeait bien.