Archive for the ‘écologie’ Category

Encore une réparation de cuiseur de riz

jeudi 13 décembre 2018

Emil a appuyé un peu fort sur le bouton d’enclenchement de la cuisson, et on ne pouvait plus l’utiliser. Évidemment, c’est arrivé avant le repas, quand le riz n’était toujours pas cuit. Donc premièrement, trouver une solution rapide pour pouvoir manger pas trop tard : j’ai mis le bol d’alu du cuiseur directement sur le gaz (je suis content de ne pas avoir d’induction, ça n’aurait pas marché)
Deuxièmement, ouvrir la machine, et chercher ce qui coince. Et se rappeler de la chanson de Regg’Lyss : « met de l’huile » ! et hop, il remarche.

"met de l'huile" dans un cuiseur de riz... mais pas là on où on croit :)
« met de l’huile » dans un cuiseur de riz… mais pas là on où on croit 🙂

C’est la 3ième réparation de notre cuiseur de riz. J’avais déjà changé 2 fois (environ tous les 2 ans) le fusible thermique, et publier un tutoriel sur ce point, qui est l’un de mes articles les plus commentés, avec des retours très positifs du genre « merci, j’ai pu réparer mon cuiseur de riz! » (ce qui me fait vraiment plaisir, j’ai l’impression d’avoir fait beaucoup augmenter la longévité des appareils électriques en France 🙂 )

Et je vois que je n’ai pas changé cette protection thermique depuis 4 ans, c’est 2 fois la durée des 2 premiers fusibles.

réparation auto-cuiseur de riz

samedi 12 juillet 2014

auto-cuiseurC’est la 2ième fois que je répare mon auto-cuiseur de riz qui soudainement ne fonctionne plus du tout.

outils_electricC’est un modèle très basique : pas interrupteur, faut le débrancher pour l’arrêter.

Et donc dès qu’on le branche, la diode « chaud » s’allume. Pour « cuisson », faut activer un levier qui repasse en position « chaud » lorsque le riz est cuit.

Il n’y a que très peu d’électronique là dedans, et j’avais bien pensé la première fois que le « chaud » ne s’allumait pas qu’il y avait un fusible fondu quelque part.
C’est en fait une « protection thermique » (à usage unique) qui « claque ». Il suffit donc de la remplacer.

C’est évidemment pas « super simple, fait en  3 minutes », mais se n’est pas non plus réservés aux spécialistes qui ont 2H à perdre.

Le premier pas est d’ouvrir la machine. Facile, en dessous, y’a 3 vis dans les pieds qui ouvrent grand la boite.

ensuite, repérer la protection thermique qui doit être proche de l’arrivée de courant. J’ai personnellement un multimêtre très basique (genre celui-là qui est à 6€!), et j’ai donc chercher l’endroit où la résistance était infini (le mode « diode » doit être le plus pratique). Une fois qu’on sait sur quel fil le courant est coupé, on cherche la protection thermique. Ca parait bête, mais le fabricant a mis la protection sur le fil, puis enrober d’une gaine d’isolant, et même fixé cette gaine avec un bout de metal pour qu’il soit à la bonne distance de la plaque chauffante. C’est si bien fait, qu’on ne voit pas le fil (trop de couche).

Bref, on sort cette satanée protection thermique, on lit la référence. Pour moi, c’était une SEFUSE SF226E, que j’ai trouvé sur eBay chez une marchande française (c’est la seule en Europe avec cette référence, les autres sont en chine ou aux USA), et elle est pas cher (5,5€ avec envoie international, j’habite en Allemagne) et vite livré : le top.

Une fois livré, on essaie de repositionner la protection thermique au même endroit, et de la même manière que c’était avant. Et hop, on est reparti pour 2 ans (j’ai changé en décembre 2012, et la 2ième fois cette semaine de Juillet 2014).
J’avoue que j’ai « investit » dans un minimum de matériel d’électrique genre pince à sertir et les petites pièces de sertissage qui vont avec. Mais avec des petits « dominos » et un tournevis, on peut très facilement s’en sortir. (on coupe avant et après la protection thermique, on fixe 1 domino à chaque fil coupé, et on y visse la nouvelle protection thermique)

Évidemment, les flemmards me diront qu’au prix de ma machine, c’est peut-être pas très rentable. Moi, je trouve que c’est écolo, intéressant, durable.

Note pour plus tard (dans environ 2 ans) : j’ai mis la protection thermique en trop dans la petite boite bleu (la 2ième sur la photo)

Décidément, pour le vélo … ce qui est dangereux c’est de ne pas en faire !

jeudi 14 mars 2013

benefices-risquesUne excellente étude sur le vélo faites par des organismes officiels ( Observatoire de Santé Régional, sécurité routière, INSEE, etc) est passé malheureusement inaperçu.

J’en livre ici le graphique le plus convaincant, en vous donnant le résumé de son interprétation.
En vert foncé, les morts évités par la pratique du vélo (les scénarios sont « plus grande proportion de cycliste dans le transport » mais à distance parcourue à vélo égale à maintenant (4km/cycliste.jour) )
En rouge, les morts « ajoutés » par la même augmentation de vélo selon chaque scénario.

Ce qui frappe en 1er, c’est le rapport entre les deux : le vélo est 20 fois plus bénéfiques (sport => santé => moins de maladies/mortalité) qu’il est nuisibles. (19, 24 ou 27 fois selon les scénarios)
Ce qui frappe en 2ième, c’est quelle est la cause de la mortalité des cyclistes. Je parie que vous pensez « bah, l’écrasement par une voiture, pardis! » et ben « pas du tout!!! ». C’est la respiration de la pollution !!! et encore, pas toute la pollution (c’est plus loin dans l’étude), juste le PM2.5 (les particules fines, genre diesel). Bref, si vous mettez un filtre devant votre bouche, le rapport « bénéfice/risque » est quasi-infini !!! car les accidents sont totalement négligeables dans les risques!

Enfin, on retrouve des règles évidentes : plus il y a de vélo, moins il y a de risque (scénario 3 = 20% de vélo = 27x plus de bénéfice que de risque, au lieu d’un rapport 19 pour 4% de cycliste). Mais dans ce graphique, encore une fois, c’est la pollution qui est le risque principal !

Dans le reste de l’étude, il montre que si 40% des cyclistes du scénario 2 sont des automobilistes convertis, alors les accidents de vélo seraient même inférieur en nombre (et plus seulement en pourcentage). Et oui : si le nombre de voiture diminue, le risque diminue. Le nombre de vélo n’est pas du tout le critère directeur: un doublement de cycliste n’augmente que de 31% les accidents (et donc diminue le risque individuel des cyclistes)

Enfin, le tableau 77 confirme ce que j’avais déjà découvert il y a quelques années : 1 mort/an en moyenne à Paris. C’est peu, non ? de la noyade aux incendies en passant par les chutes dans l’escalier, il y a aucune autre activité/risque qui fait si peu de mort !

J’imagine qu’il y en a parmi vous qui pense « encore une étude réalisé au pif par une association de fanatique ». Pas du tout, aucune association indépendante n’est liée à cette étude: regardez les sources en bas du graphique, que du sérieux (INSEE, Sécurité routière, Inserm, AirParif…).
Les résultats ne sont pas non plus exagéré (lire l’astérisque sur le « scénario conservateur ») et mes remarques ci-dessous.

J’ose tout de même critiqué l’étude ! Dans le long rapport, ils donnent des mesures contradictoires des niveaux de pollution mesuré dans les voitures et à vélo. Pour une mesure « Airparif », on a de 30 à 50 *103particules/cm3 pour le vélo et de 55 à 91 (même unité) pour la voiture. Malheureusement, d’autres mesures ont montré des proportions inverses (donc plus pour le vélo que pour la voiture), et c’est celle là qu’ils ont retenu (le fameux « scénario conservateur » surement.)

Pour tous les autres polluants, le vélo est plus sain d’un facteur 2 (mieux ventilé, pas d’effet d’accumulation) ça veux dire moins de NO2, Benzène, Toluèen, Formaldéhyde que la voiture et quasi équivalent à la marche à pied. Le métro parait être un piège à particules mauvaise pour la santé ! (mais là encore, équivalent au vélo pour les gaz) (c’est le tableau 74 du rapport complet)

Dans le reste du texte, ils disent plusieurs fois « Sur cet aspect, l’étude montre que les automobilistes sont exposés aux plus forts taux de polluants. Les cyclistes sont légèrement plus exposés que les piétons. » (p152)

Bref, en lisant les détails, on voit que l’étude est réellement pessimiste (pour le vélo), et que les ratios bénéfices/risques sont sûrement bien plus grands !

Ma conclusion perso : A la « vélorution », un slogan est « la voiture, ça pue, ça tue, ça pollue ». Ils ont évidemment raison, mais c’est d’abord la pollution qui tue et ensuite le parre-choc ! Beaucoup d’amis cyclistes modérés  me trouve agressif envers les voitures. Mais comment ne pas l’être ! C’est mon unique source de risque. (je ne bois pas, je ne fume pas…)

Que pensez-vous des porteurs d’armes dans votre quartiers? des kalachnikovs ? vous les trouvez dangereuses ? vous avez tort, elles tuent bien moins que les voitures !

road trip en Californie

mardi 23 novembre 2010

La seule chose qui puisse m’attirer dans un état américains, ce sont les grands espaces, choses quasi inexistante en Europe.
J’ai donc fait une tournée en voiture (un « road trip », ça a une traduction ?) pour voir de mes propres yeux ces grands espaces. Evidemment, la simple vue de ces « beauté » n’équivaudra jamais à mes yeux les 30H d’avions, et surtout la quantité astronomiques qu’une telle distance représente en CO2. (1 tonne pour le seul CO2, 2 tonnes si on prend les autres gaz à effet de serre. Jancovici calcule le double !).

Malgré l’impression d’énormité de notre parcours, ces 2200km en voiture ne représentent « que » 10% de mes émissions aériennes. Et encore, vu qu’on était 2 dans la voiture, on peut diviser par 2…

Voilà quelques panoramas glanés le long de ce « road trip » en Californie.

large panorama désertique

C’était le commencement de la partie désertique de l’est Californien, pas trop loin de San Diego (enfin, quelques centaines de km)

C’était la descente avant Palm Desert. La route fait de vrai gros lacet, ça descend pas mal …
Et on voit que les villes, même dans les déserts, sont bien irriguées, bien vertes.

C’est la première partie du Joshua Tree National Park. C’est désertique, c’est silencieux (sur la vidéo, on entend que le vent), mais y’a aucune végétation « remarquable » (y’a pas les Joshua Tree…)

On est passé par Death Valley. Mais le meilleur point de vu était avant la vallée elle-même. La géologie (photo ci-dessus) est parfois très jolie, et pour moi, plus jolie qu’un désert. En plus, on est arrivé trop tard dans la vallée proprement dite.

J’ai un « panorama vertical » de Sequoia géant, mais ça passe pas très bien pour la mise en page de cet article. Alors préférez le lien. C’était sur la côte, à Big Sur, sur l’autoroute 1. (the one !)

Un panorama pas si impressionnant sur le « pont de la baie ». C’est un pont suspendu comme le « golden gate », mais avec un particularité : il est à 2 niveaux. Au-dessus les 5 voies arrivent vers San Francisco. En-dessous, c’est l’autre direction.

Vue du fameux Golden Gate Bridge, avec le reste de la baie de San Franscico.

Et voici un panorama 360° de San Franscico. On est monté sur ce point culminant SF à vélo, c’était sportif ! Pour les connaisseurs, c’est Twin Peak

itinéraire par Google Maps

l’avion, c’est nul

lundi 15 novembre 2010
il faudrait l’interdire !
tout d’abord, il pollue énormément en bruit (tout le monde s’en fout sauf ceux qu’habitent près des aéroports), visuellement (vous avez déjà vu un ciel sans trace d’avion ?), mais surtout en CO2. Et depuis que l’académie est catégorique sur le fait que l’homme est bel et bien responsable du réchauffement, la question de limiter drastiquement le traffic aérien devrait être poser.
J’entends déjà certains me dire « mais non, ça pollue pas plus qu’une voiture ».
Alors, cette argument est fallacieux. D’accord, la donnée technique des constructeurs (Airbus, Boeing) donne « 2L au 100km ». Mais c’est pour un avion remplie à plein, et en vitesse de croisière. La réalité est beaucoup moins rose, et le chiffre double, voir triple facilement. Mais surtout, vous faites des milliers de km à chaque fois que vous prenez votre voiture, vous ? Ce qui fait qu’aujourd’hui (je vous écrit depuis l’avion, entre Munich et Chicago puis San Diégo), je pollue plus que dans le reste de mon année. Eh oui, 2L/100km fois 15000 km, ça fait 300 L, et ceci est l’estimation basse !
Mon appart n’est suis pas chauffé au fioul, mais avec 300L de pétrole, je chaufferais facilement mon appart plus d’une année. (et j’ai pas de voiture)

Mais je voulais surtout écrire mon dégout de ce mode de transport.

Résumons les avantages à ce que l’avion n’existe pas.

Globalement

1) mes amis ne seraient pas de l’autre coté du globe
2) mon patron ne m’y enverrai pas (de l’autre coté du globe), je gagnerais beaucoup de temps pour mon appart, mes amis, etc, etc.

Avant le voyage

Depuis plus de 2 mois que je sais que je DOIS partir vendre des microscopes à San Diégo, je réfléchis à « comment optimiser ce voyage ». Par « chance », je connais un ami à San Franscisco. Eh ben ça m’a pris la tête plus d’un mois.

Faire semblant d’organiser des vacances avec un pote (que j’apprécie vraiment, cela dit), réserver des moyens de transport pour qu’on puisse se rencontrer … tout ça, c’est fatiguant. Peut-être suis-je difficile : j’aime pas les voyages-organisés mais je n’aime pas organiser mes voyages (surtout quand je n’ai pas la totale liberté de où je vais, quand, et avec qui et avec quoi. Un mois à la plage en été hors période scolaire avec ma copine et mes planches à voiles c’est bien plus motivant que 1 semaine à San Franscisco plus ou moins seul, sans gros bagages.)

Et même après ça, je ne suis pas super content du résultat : 2 jours de voyages, 2 semaines sur place dont une seule de « vacances ». C’est optimiser, ça ? Quand je pars en vacances à vélo, les vacances démarrent dès la porte de l’immeuble !

A l’aller

C’est impressionnant tout ce que les gens acceptent d’endurer pour prendre un avion.

Départ de chez moi 9H45.
1H de métro-RER (U-bahn et S-bahn à Munich) avec gros bagages. J’ai de la chance, c’est « hors période de pointe ».

11H15 : A l’aéroport, avant l’enregistrement, une employée de la compagnie aérienne me fait un interrogatoire quasi-policier :

  • où vivez-vous,
  • pourquoi allez-vous à Chicago
  • adresse après votre atterrissage
  • Qui a fait vos bagages ? !! où ? quand ?
  • profession,
  • etc, etc »

j’ai du montrer mon passeport (OK), ma carte d’assurance santé (!!), une carte de visite de mon entreprise (??!), trouver l’adresse de mon hotel dans mes papiers…..)

11H20 : Quelques secondes après avoir passé cette épreuve légèrement déstabilisante, certaines questions reviennent au 11Hguichet d’enregistrement. Surtout la question « vous avez accepter un cadeau d’une personne étrangère ? »

11H25: passage des détecteurs de métaux. Là encore, j’ai de la chance, y’a quasiment personne. J’ai donc un peu le temps pour me déshabiller (ceinture, clé, portefeuille, téléphone ….), vider mon sac (ordinateur …). Je suis content de moins, le portail de « bip » pas. et on me laisse me rhabiller sans stress. Je me souviens que lorsqu’il y a du monde, c’est pas aussi agréable.

j’ai jusqu’à 11H45 pour me présenter à l’embarquement. Je me dis : cool, j’ai un peu de temps pour me détendre, et bouffer un truc. Évidement, les « resto rapides » ne sont pas si rapide, sont très cher (9€ un panini et une boisson).

11H40 : je croyais être pas loin de la porte d’embarquement, raté ! je dois donc courir pour changer d’étage, et là, c’est repartie pour la douane européenne, présentation du passeport. Le policer est plus agréable que l’employée de la compagnie aérienne ! Il regarde le passeport et me répond « merci, au revoir » (en français !)

11H47 : vont-ils me trucider si j’ai 2 min de retard par rapport à ce qui est écrit sur mon billet ?
Une nouvelle employée de compagnie aérienne vérifie mon billet et mon passeport, et me redemande si j’ai pas accepter de la coke (« cadeau ») d’un étranger.

11H48 : 2ième détecteur de métaux. Là, je comprends pas. Mais bon, je me re-déshabille, et l’employée me dit « non, la ceinture, c’est pas la peine, de toute les façons, on vous rescan manuellement ! »
Et là, j’ai affaire à une amoire à glace, qui me passe une main et un détecteur sur tous mes vêtements. « retournez-vous » me dit-il, et c’est reparti pour la caresse du détecteur manuel ….
« levez-le pied droit »  et il scan ma chaussure, « le gauche » …
N’est-ce pas un peu humiliant, ça ? Faudrait que je teste l’entrée en prison, peut-être que c’est pire.

Et là, faut faire la queue pour l’embarquement. Bah oui, c’est pas parce qu’on arrive à l’heure ou même en avance qu’on peut éviter les queues. L’impression d’être un mouton ?

Je vous passe les 10 minutes à piétiner jusqu’à mon siège.

J’ai donc perdu 3H pour « prendre un avion » ! Quand je rentre à Paris en train de nuit, je ne « perds » que 25 de ma porte, jusqu’à ma couchette.

le voyage en avion lui-même

mon coté enfant et ingénieur apprécie toujours les décollages. Mais beaucoup moins quand pendant les 5 min avant, et les 10 min après on a les énoncées (en 2 langues) des règles de sécurité de l’avion, des douanes américaines, et des nouvelles règles :

  • ne pas faire d’attroupements (on m’a dit qu’une réunion à 3 dans le couloir entre les sièges est déjà considéré comme attroupement, donc potentiellement la source d’ennui avec la police !),
  • ne pas aller dans les toilettes autres que celles qui vous sont attribuées !
  • on nage en plein délire sécuritaire, non ?

Ensuite, il y a la température. Juste après le piétinement et le rangement de son encombrant « bagage à main », on transpire, on a chaud. Mais 5 min après, on est refroidit. Au bout d’un quart d’heure, on comprend pourquoi sur chaque place il y avait un couverture ! 2H après le décollage, c’est le manteau que je met (et oui, l’expérience m’a appris à mettre une polaire dans mon bagages à main). Ma voisine a mis son anorak avec capuche à fourrure au bout d’une heure.

Enfin, le bruit. C’est vrai, c’est pas l’enfer, c’est juste un bruit d’écoulement d’air, constant, un peu fort. C’est totalement comparable au vieux trains de nuit que je préfère 1000 fois : on peut y dormir puisque c’est en général la nuit (Lapalissade), et qu’on a des couchettes.

Bon, après ces « détails » rébarbatifs, on se dit qu’en fait, on est monté consciemment dans une prison volante pas chauffée (je sais, ils chauffent, sinon, on serait à -50°) et bruyante sans possibilité d’en sortir avant plus de 9H. Je suis pas claustrophobe, mais là, je les comprends. Je pense qu’on mange un peu plus en prison, quand même.

J’ai toujours mal au ventre dans les avions, sûrement dû à la température ambiante et aussi celle des boissons. (ben oui, faut toujours rappeler qu’on ne veut pas de glaçons). Il y a des épreuves physiques de ce genre où je me demande si je suis résistant aux traitements « normaux ». Comment font les autres ?

Allez, je vais essayer de me dégourdir les jambes. Ah non, mes voisins dorment (ou font semblant).

Pour avoir une bonne place, il fallait que je paie 16€ de plus (j’aurais dû, je me dis, maintenant). Etre loin de la fenêtre, alors qu’on passe au dessus du Groenland (« Greenland is white », je me suis d’ailleurs dit), c’est assez décevant. Il y a un écran par siège, avec la fonction « carte » (on a le GPS, sans la voix 😉 ), mais il manque la fonction « webcam ».

la fin

avant la fin de la première étape, il faut se reposer la question pour la n-ième fois : « qu’est-ce que je vais foutre à Chicago pendant 5 heures ? »

Ah nan, la fin, c’est plus tard : après le 2ième avion (1 correspondance), j’ai une journée de 27H éveillé dont 15 en avion, et que le taxi n’est pas très communicatif. Le paiement en carte dans le taxi (parce que j’avais pas assez de dollars) est vraiment pesant, là (le taxi ne fait ça que 3 fois par an, visiblement). A la réception du Hilton (c’est bien un hotel de luxe, je comprends pas comment je peux atterrir là), on me dit que mon entrepris n’a pas payé. Et je comprends assez tard que 244$, c’est le prix d’une seule nuit… j’ai assez d’argent pour 7 nuits sur mon compte ?

Je n’ai dormi que 4 ou 5H dans cette nuit là, entre mon téléphone qui sonne à 3H, le stress « comment vais-je pouvoir payer? », et « les autres, ils sont où ? »

Conclusion

Marrant, j’avais jamais vu cette comparaison si clairement entre l’avion et la prison. Les contrôles à l’entrée, les conditions de traansport, les règles abjectes … ça correspond très bien.
J’ai donc pris pour 30 heures de prisons pour bon et loyaux service à mon entreprise.
La dernière fois, j’avais plutôt bien travaillé au salon de Londres (microscience), le chef-vendeur avait trouvé que j’étais un bon représentant sur le stand… et voilà comment on prend pour 30H d’avion !