Archive for août 2011

Le surf à Munich

mercredi 31 août 2011

J’avais déjà écrit ça dans un « blog » avant que le concept même de blog existe ! (c’était en 2002, pendant mon stage à Munich)

Mais cette fois-ci, je ne vais pas décrire le phénomène physique de ressaut hydraulique de formation de la vague, mais mon expérience personnelle.

En effet, j’ai reçu un surf pour mon mariage (!). On a donc tout de suite (le dimanche suivant) essayé, et j’ai même pris un jour de congés le vendredi 26 aout.(2 semaines après, donc)

J’ai pu faire le trajet appart-vague à vélo, ce dont je révais depuis déjà assez longtemps (après avoir vu faire un autre). Voilà un sport écolo, à 2 pas de chez soi, très original, et réalisable en toute saison (et oui, y’a des surfeurs même quand il neige !)

Et même Léona a pu essayer le surf : elle tient « trop bien » !

Dernièrement, j’ai pu tenter de directement sauter avec mon surf dans la vague, sans passer par la laborieuse technique du « je me tiens au mur » 🙂

Voilà ce que ça donne, le premier jour de test (avec Sylvain et Jérôme).
au fait, c’est la vague pour débutant (il y en a 2 à Munich), avec relativement peu de public (ce n’est pas sur les chemins touristiques)

Notre mariage

vendredi 12 août 2011

Nous arrivons en avance au café pour déposer les affaires (la grosse urne-maison, diabolos, affaire de capoeira, biberon…)

Nadine a tellement bien tout programmé qu’on est relaxe en avance, avec peu de choses à faire. On va à pied vers le lieu de la cérémonie, et je m’aperçoit qu’il fait trop chaud. Heureusement, dans l’entrée (abritée) du parc du château, il y a un bon courant d’air. On en profite pour dé-suer, se rafraichir (photo de gauche), et perdre le trop d’avance que l’on a (avec arrêt toilette).

Une fois refroidi, on va vers la porte de la Johannisaal. On croise le père de Nadine, qui s’échappe car il n’aime pas être en avance. On se met à l’ombre du bâtiment, et on attend. Je suis étonné de voir qu’il n’y a personne de vraiment en avance. Les gens arrivent au compte-gouttes, sauf ma famille, en gros paquet (ils sont tous au même hôtel). L’employée municipale vient nous expliqué qu’elle a interrompu ses vacances exprès pour nous, qu’il faudra pas trainer… et nous prend nos papiers et les alliances.

Je presse tout le monde pour rentrer avant nous. Les poussettes ont un ascenseur. Aly et Claire arrivent juste en retard, et l’employée me presse de fermer la porte. On me dit que Lea (« Lya ») n’est pas encore là : tant pis. Elle rentrera pendant la cérémonie et je ne sais pas comment elle a fait.

On pousse Bénédict (frère de Nadine) à prendre les commandes de la sono (un Android avec une liste de lecture). La musique est déjà commencée alors que je voulais entendre le début « Marseillaise » de « all you need is love ». Tant pis, on rentre avec Nadine. J’ai le sourire jusqu’au oreille, mais je sens que Nadine est stressée. J’essaie de ralentir le pas : le bureau n’est pas loin !

Un rapide coup d’œil à mon père : il a déjà la larme à l’œil ! J’essaie de faire des signes à Bénédict d’abréger la musique. La représentente officielle fait des signes contraires… (et c’est elle la chef de cérémonie). J’en profite pour regarder tout le monde derrière moi.

L’officielle commence son discours, je me dis « mais on en a rien à foutre », je continue de sourire à fond. Son discours 99% allemand est sympa, surtout sur « comment on s’est rencontré ». L’historique du château passe très vite. La citation française « tiens, un grand jongleur » (Nadine parlant de moi).

André prend de belles photos. L’officielle prend même la peine de dire qu’il est permis à tous de venir prendre des photos dans son dos.

Pendant l’échange de bague ou les signatures, Bénédict doit passer le Canon de Pachelbel. (un grand classique pour mariage). Et là, Papa n’en peut plus. Il n’arrive pas à sécher ses larmes. Mais il n’est pas le seul. Beaucoup parmis les français surtout écrasent une larme. Moins du coté allemand : seraient-ils moins sensibles ?

Enfin, les poèmes sont récités. Celui choisi par Nadine (elle a vraiment tout organisé) a l’air sympa. Les poèmes en allemand, ça me fait toujours le même effet : une langue qui casse les oreilles, mais prononcé doucement/tendrement. Le poème français récité par Sandra n’est en fait qu’un passage (très connu) du petit prince. C’est le même passage qui a été lu pour le mariage des parents de Nadine.

La musique de fin de cérémonie est aussi un grand classique : la marche nuptial de Mendelssohn.

L’officielle dit (en allemand) qu’il faut se lever pour venir nous féliciter. Mais les français n’ont rien compris et moi, je ne tenais pas en place, donc c’est moi qui est fait le tour de la pièce pour « pêcher les félicitations ».

ça prend beaucoup de temps, alors Bénédict doit remettre une 2ième fois le Mendelssohn.

On sort enfin de la salle, et Nadine en profite pour alléter Léona. Et là, je ne sais plus où me mettre ! tout le monde descend assez rapidement les escaliers (comme demandé par les employés municipaux) et moi, je suis tiraillé entre « attendre Nadine » et voir si personne ne se fait engueulé par l’employée … André insiste bien pour que le couple de mariés fasse la descente en dernier. Pour meubler, je fais une descente « clown » tout seul. Quand Nadine arrive enfin, on fait une descente qu’on commence trop rapidement. J’aime bien Sylvain qui nous chante la marche nuptiale de Wagner. On décide de faire le lancer de bouquet de fleurs à ce moment là. C’est Missagh qui l’attrape, même si Jean-Christophe a bien cherché à l’attraper !

C’est là qu’ils (avant ou après le bouquet) m’offrent la planche de surf. Ca ne passe pas inaperçu dans le hall du château 🙂
J’aime bien l’idée de faire une photo avec la statue majestueuse, le surf et moi 🙂

On tente une photo sur les marches à l’intérieur avec tout le monde. Je comprend pas pourquoi André prend 10 min pour cadrer. Normalement, c’est réunir les 60 personnes qui prend du temps, pas de mettre son appareil sur un trépied ?!

On sort enfin, et il ne fait pas aussi chaud que je craignais… mais quand même bien trop chaud pour rester au soleil. Juste devant le château, Papa essaie de ramener tout le monde devant pour une photo de groupe, mais je crie que justement, du coté parc il n’y a pas d’échafaudage, et qu’on ne sera pas en contre jour. Papa accepte rapidement, content que j’avais programmé la photo de groupe. Et là encore, on attend qu’André finisse de cadrer, alors qu’on transpire sous le soleil. Ensuite, on fait les photos des mariés seuls près de la fontaine, avec vu sur le château. Et avec ou sur le surf. Nadine en a marre assez rapidement, alors qu’on avait à peine fait les photos avec les parents, les frères, les amis. Je pense qu’il manquait les photos avec les gens 1 par 1 ;p

On se dirige enfin vers le café. Et là, je me dis que c’est un peu tôt (avant 17H) mais qu’au moins, on est à l’ombre. Papa gueule encore une fois, cette fois pour dire que la mère de Nadine (qui n’en demandait pas tant) était une spécialiste de l’art Rococo (elle a fait un mémoire de maitrise sur le rococo en Bavière), et qu’il fallait donc aller voir la Pagode Rokoko du parc. La ballade est sympathique et à l’ombre, mais lorsqu’on est devant le « monument », on sent comme une déception. Bah oui, c’est juste une petite maison de rien du tout, qui n’a même pas un article dans le wikipedia allemand ! (à peine une ligne dans l’article du Château de Nymphenburg). Quand je vois que la porte est ouvert, je dis « bah, allez-y, rentrez donc dedans, puisque c’est la décoration intérieure qui est ‘remarquablement rococo’ « . Mais parait qu’un gardien se trouve pas loin derrière la porte, pour vous demander de payer votre ticket de visite… pour visiter 1 salle qu’on ne voit pas depuis la porte.

Bref, on revient. Papa fait encore mousser la mère de Nadine (qui n’en demande décidément pas tant) sur l’autre « monument » qu’on croise avant le jardin botanique : une église-chappelle volontairement construite avec des fissures bien visible, genre « ruine post-tremblement de terre ». Marrant.

Nous rentrons enfin dans le jardin botanique. Les petits de Farah insistent pour nous balancer des papillons de papier rouge. Mais il est évidement interdit de répandre des déchets dans le jardin. Je demande donc au café si on peut le faire sur la terrasse. C’est oui. Et au passage, le café nous offre l’apéro juste au moment de l’arrivée de la mariée 🙂
Quelle belle organisation !

Bizarrement, on est arrivé par la sortie restante du café qui a privatisé toute la terrase pour nous, sauf cette sortie. J’ai un mal fou a ramener tout le monde du bon coté de la terrasse.
Je m’apperçoit qu’on peut se rajouter des tables (et hop, une de plus pour les coloriages pour enfants). J’installe la grosse maison-urne sur la table à cadeau. J’explique 10 fois qu’il y a une table réservé pour les mariés et pour les parents des mariés (mais y’a un peu plus de place que ça), et que toutes les autres tables sont à placement libres.

Le DJ est en retard, je suis pas très content, mais bon, tout le monde s’en fout.

Je passe à chaque table pour expliquer que c’est « à volonté » et que ça ne me coûte pas plus cher si on finit les bouteilles ou les plats. Visiblement, j’oublie qu’à ce moment là Nadine aurait bien voulu que je m’assoie à la table des mariés. Je crois qu’en tout, j’y ai passé 5 minutes à cette table dans toute la soirée.

La chef du service me demande 2 ou 3 fois si l’entrée/plat de résistance/dessert c’est pour dans 1/4 d’heure ou plus tard. J’ai du mal à avoir une vue d’ensemble de ce que les gens attendent ou s’ils sont encore trop occupé avec leur apéritif, mais en gros, ça va. Je pense que la soirée a été plus rapide qu’attendu. On m’a même fait la remarque qu’à 21H c’est l’heure où on commence à manger dans un mariage classique français. Mais à notre mariage, c’était le dessert à 21H. Je crois que mon naturel pressé a pas mal accéléré les choses.

Juste avant de se servir en antipasti, Jean-Marc nous fait 2 airs à la bombarde. En plein air, ça donne vraiment bien. Pas trop fort, on l’entend bien! Il a bien amélioré sa technique, en plus. Bon, j’ai évidemment eu la réplique : qu’est-ce que fout un instrument breton à un mariage d’un parisien à Munich … mais bon, y’en a toujours pour pas être content.

Après l’entrée, c’est la ronde de capoeira. Là, je suis impressionné, y’a une dizaine de capoeiristes qui ont fait le déplacement. Ils ne font rien de méga-spéctaculaire (aucun salto, par ex) mais ils chantent bien, et ça met une très bonne ambiance. André se demande qu’est-ce que Nadine peut faire là-dedans. On voit bien qu’elle y a du plaisir, pourtant.
J’apprendrais le lendemain que Yared c’est cassé le ménisque pendant cette ronde, et une semaine plus tard après l’opération du ménisque, les médecins lui diagnostique une rupture plus ancienne du ligament croisé 🙁

Vient mon tour avec mon désormais classique spectacle de diabolo. J’avais vaguement prévu la musique « entrée des gladiateurs ». ça met de l’ambiance. Je loupe quelques diabolos, mais rien de trop dramatique (surement LE (seul) verre d’apéritif que j’ai bu de la soirée). Mon spectacle dure plus que le morceau d’accordéon, et le DJ qui était (enfin) arrivé juste avant pour mettre sa sono, n’a pas compris qu’il fallait reprendre les commandes. (faut dire que je ne lui avait pas dit). Vient donc la suivante sur la playliste : Antisocial (oui, je ne comprend pas pourquoi). ça me fait éclater de rire, mes amis aussi se foutent de mon « choix » (que j’ai pas choisi). Mais ça motive pour faire mon show plus « rythmé » : je passe en excalibure (diabolo à la verticale). Papa a peur d’ailleurs de tous ces mouvements brusques. Je loupe lamentablement. Je passe à 2 diabolos. Ca passe bien. Sylvain me souffle mon texte, histoire de bien faire comprendre qu’il connait bien ce spectacle… Je passe au ballon. Je gonfle : j’ai la tête qui tourne. Je fais le classique « petit chien » (mais trop gonflé). Je le donne à Anatole qui est bien positionné juste devant moi. La musique passe à « ça, c’est vraiment toi » (pourtant, j’avais demandé à Spin d’arréter la musique après « antisocial »!). Je fais la distribution de ballons. C’est bien marrant. Les ballons marchent tellement bien que j’ai le temps d’aller chercher la pompe.
Je me dit que j’aurais pu mettre mon spectacle en dernier, puisqu’avec ces musiques, on est bien parti pour danser !

Mais non, on se re-calme. Et on passe au plat de résistance

Le projecteur est installé, mais il manque le cable vidéo. Je fais pression pour que le patron du café nous donne celui qu’il a entre son ordi et son écran.
Jérôme a fait la présentation avec pas mal de vielles photos bien drôle envoyées par papa. Il m’a dit que trouver des photos avec mon vélo chargé d’aspirateur ou de micro-onde n’a pas été difficile : il en avait bien une vingtaine. La traduction simultanée en allemand est un peu pesante, mais ça passe. Ce sont les longs commentaires supplémentaires de papa qui coupent le plus le rythme.

Enfin le dessert : les grosses profiteroles au chocolats sont un énorme tas de chocolat fondant à gober d’un coup (je m’en gave). Le tiramisu fait débat entre André (qui l’adore) et Sylvain (qui fait le difficile).

Le karaoké d’André est très bien fait. Avec de bonnes photos bien sympa de moi en font. La réplique « Thierry veut arrêter le temps » me fait sécher une larme. Bon, arriver à mettre « jancovici » dans une chanson, c’est un peu « too much », mais c’est tout de même bien sympa.

Nadine m’ayant expressément dit qu’elle ne voulait pas « ouvrir le bal avec une valse », je demande à Papa de le faire, avec Béatrice qui veut bien. Ce qui fait qu’on verra Maman danser également avec le père de Nadine. Exceptionnel.

22H approche, et on doit danser seulement dans le café. Je pensais qu’on pouvait déplacer les enceintes sans éteindre la musique : non le DJ coupe.
Le pire, c’est que Papa, en insistant pour avoir « son » tango, fait perdre 10 min au DJ qui trouve pas. Et là, on se demande pourquoi y’a pas de musique, qu’est-ce qu’il se passe …

J’insiste pour qu’on enchaine avec de la musique plus « djeunes », disco. ça prendra peut-être 5 min de plus, mais tout rentre dans l’ordre. Le DJ fait enfin vraiment son boulot.

Je pousse tout le monde à venir danser. Les gens réclament leur café (oui, pas de problème, c’est gratuit, mais … vous ne pourrez pas danser avec un café en main ?)

Lison s’amuse bien sur la piste. Sylvain anime pas mal aussi. Au bout d’une ou 2 heures, j’ai la chemise bien mouillée, la voix qui a perdu les aigües…

à 2H du mat, on siffle la fin de la partie, avec « la danse des canards », parfaitement menée par Sylvain et Céline. (qui avait insisté pour que je mette mon nez rouge).

On prend un taxi pour rentrer, on dépose Sylvain et Céline (100m trop tôt) et Änne finira avec notre taxi.

Ma première photo avec mon appareil numérique sera faite là : quand j’enlèverais les 30 épingles de la coiffure de Nadine.