Archive for novembre 2010

Camping en Californie

samedi 27 novembre 2010

Hier, on est allé dans un parc d’état (de californie, pas fédéral), qui comporte un camping. Pour une fois, les américains ont compris un truc que les européens n’ont pas compris.
Un camping, c’est pas fait pour rester dans la piscine !
Ici, pas de piscine, toilette sèche, y’a peut-être des douches, mais faut bien les chercher.
Par contre, situé en bordure d’un parc d’état, il y a une vue magnifique. Il n’y a pas beaucoup de place libre (20 voitures ?), et une table de pic-nic par place de camping et de quoi faire du feu. (c’est vraiment le luxe, je vous dit)
Pour avoir ce luxe là, d’habitude, on campe « sauvage » :). et il nous manque le point d’eau. (oui, parce qu’il y a un robinet par place de camping)

Comme c’était Thanksgiving, on a fait cuire nos poulet-dinde sur le feu.
On a aussi fait cuire un ananas directement dans le feu, c’était bien bon.

le lendemain, c’était randonnée dans le parc. Les arbres rouges (et pas des « redwoods » qui sont des séquoia)

On a vu une biche sur la route (sans l’écraser), et le matin, juste avant le levé de soleil, j’ai vu des gros sangliers. J’ai pas pu prendre la photo, ils ont détallés comme des peureux.
Les Woody woodpecker à tête rouge ( un « pic glandivore » ? ) étaient bien sympathiques à observer (et écouter).
On a chercher des « grenouilles plates » sans succès (parait qu’elles sont en voie de disparition… peut-être que c’est déjà disparu)

road trip en Californie

mardi 23 novembre 2010

La seule chose qui puisse m’attirer dans un état américains, ce sont les grands espaces, choses quasi inexistante en Europe.
J’ai donc fait une tournée en voiture (un « road trip », ça a une traduction ?) pour voir de mes propres yeux ces grands espaces. Evidemment, la simple vue de ces « beauté » n’équivaudra jamais à mes yeux les 30H d’avions, et surtout la quantité astronomiques qu’une telle distance représente en CO2. (1 tonne pour le seul CO2, 2 tonnes si on prend les autres gaz à effet de serre. Jancovici calcule le double !).

Malgré l’impression d’énormité de notre parcours, ces 2200km en voiture ne représentent « que » 10% de mes émissions aériennes. Et encore, vu qu’on était 2 dans la voiture, on peut diviser par 2…

Voilà quelques panoramas glanés le long de ce « road trip » en Californie.

large panorama désertique

C’était le commencement de la partie désertique de l’est Californien, pas trop loin de San Diego (enfin, quelques centaines de km)

C’était la descente avant Palm Desert. La route fait de vrai gros lacet, ça descend pas mal …
Et on voit que les villes, même dans les déserts, sont bien irriguées, bien vertes.

C’est la première partie du Joshua Tree National Park. C’est désertique, c’est silencieux (sur la vidéo, on entend que le vent), mais y’a aucune végétation « remarquable » (y’a pas les Joshua Tree…)

On est passé par Death Valley. Mais le meilleur point de vu était avant la vallée elle-même. La géologie (photo ci-dessus) est parfois très jolie, et pour moi, plus jolie qu’un désert. En plus, on est arrivé trop tard dans la vallée proprement dite.

J’ai un « panorama vertical » de Sequoia géant, mais ça passe pas très bien pour la mise en page de cet article. Alors préférez le lien. C’était sur la côte, à Big Sur, sur l’autoroute 1. (the one !)

Un panorama pas si impressionnant sur le « pont de la baie ». C’est un pont suspendu comme le « golden gate », mais avec un particularité : il est à 2 niveaux. Au-dessus les 5 voies arrivent vers San Francisco. En-dessous, c’est l’autre direction.

Vue du fameux Golden Gate Bridge, avec le reste de la baie de San Franscico.

Et voici un panorama 360° de San Franscico. On est monté sur ce point culminant SF à vélo, c’était sportif ! Pour les connaisseurs, c’est Twin Peak

itinéraire par Google Maps

l’avion, c’est nul

lundi 15 novembre 2010

il faudrait l’interdire !
tout d’abord, il pollue énormément en bruit (tout le monde s’en fout sauf ceux qu’habitent près des aéroports), visuellement (vous avez déjà vu un ciel sans trace d’avion ?), mais surtout en CO2. Et depuis que l’académie est catégorique sur le fait que l’homme est bel et bien responsable du réchauffement, la question de limiter drastiquement le traffic aérien devrait être poser.
J’entends déjà certains me dire « mais non, ça pollue pas plus qu’une voiture ».
Alors, cette argument est fallacieux. D’accord, la donnée technique des constructeurs (Airbus, Boeing) donne « 2L au 100km ». Mais c’est pour un avion remplie à plein, et en vitesse de croisière. La réalité est beaucoup moins rose, et le chiffre double, voir triple facilement. Mais surtout, vous faites des milliers de km à chaque fois que vous prenez votre voiture, vous ? Ce qui fait qu’aujourd’hui (je vous écrit depuis l’avion, entre Munich et Chicago puis San Diégo), je pollue plus que dans le reste de mon année. Eh oui, 2L/100km fois 15000 km, ça fait 300 L, et ceci est l’estimation basse !
Mon appart n’est suis pas chauffé au fioul, mais avec 300L de pétrole, je chaufferais facilement mon appart plus d’une année. (et j’ai pas de voiture)

Mais je voulais surtout écrire mon dégout de ce mode de transport.

Résumons les avantages à ce que l’avion n’existe pas.

Globalement

1) mes amis ne seraient pas de l’autre coté du globe
2) mon patron ne m’y enverrai pas (de l’autre coté du globe), je gagnerais beaucoup de temps pour mon appart, mes amis, etc, etc.

Avant le voyage

Depuis plus de 2 mois que je sais que je DOIS partir vendre des microscopes à San Diégo, je réfléchis à « comment optimiser ce voyage ». Par « chance », je connais un ami à San Franscisco. Eh ben ça m’a pris la tête plus d’un mois.

Faire semblant d’organiser des vacances avec un pote (que j’apprécie vraiment, cela dit), réserver des moyens de transport pour qu’on puisse se rencontrer … tout ça, c’est fatiguant. Peut-être suis-je difficile : j’aime pas les voyages-organisés mais je n’aime pas organiser mes voyages (surtout quand je n’ai pas la totale liberté de où je vais, quand, et avec qui et avec quoi. Un mois à la plage en été hors période scolaire avec ma copine et mes planches à voiles c’est bien plus motivant que 1 semaine à San Franscisco plus ou moins seul, sans gros bagages.)

Et même après ça, je ne suis pas super content du résultat : 2 jours de voyages, 2 semaines sur place dont une seule de « vacances ». C’est optimiser, ça ? Quand je pars en vacances à vélo, les vacances démarrent dès la porte de l’immeuble !

A l’aller

C’est impressionnant tout ce que les gens acceptent d’endurer pour prendre un avion.

Départ de chez moi 9H45.
1H de métro-RER (U-bahn et S-bahn à Munich) avec gros bagages. J’ai de la chance, c’est « hors période de pointe ».

11H15 : A l’aéroport, avant l’enregistrement, une employée de la compagnie aérienne me fait un interrogatoire quasi-policier :

  • où vivez-vous,
  • pourquoi allez-vous à Chicago
  • adresse après votre atterrissage
  • Qui a fait vos bagages ? !! où ? quand ?
  • profession,
  • etc, etc »

j’ai du montrer mon passeport (OK), ma carte d’assurance santé (!!), une carte de visite de mon entreprise (??!), trouver l’adresse de mon hotel dans mes papiers…..)

11H20 : Quelques secondes après avoir passé cette épreuve légèrement déstabilisante, certaines questions reviennent au 11Hguichet d’enregistrement. Surtout la question « vous avez accepter un cadeau d’une personne étrangère ? »

11H25: passage des détecteurs de métaux. Là encore, j’ai de la chance, y’a quasiment personne. J’ai donc un peu le temps pour me déshabiller (ceinture, clé, portefeuille, téléphone ….), vider mon sac (ordinateur …). Je suis content de moins, le portail de « bip » pas. et on me laisse me rhabiller sans stress. Je me souviens que lorsqu’il y a du monde, c’est pas aussi agréable.

j’ai jusqu’à 11H45 pour me présenter à l’embarquement. Je me dis : cool, j’ai un peu de temps pour me détendre, et bouffer un truc. Évidement, les « resto rapides » ne sont pas si rapide, sont très cher (9€ un panini et une boisson).

11H40 : je croyais être pas loin de la porte d’embarquement, raté ! je dois donc courir pour changer d’étage, et là, c’est repartie pour la douane européenne, présentation du passeport. Le policer est plus agréable que l’employée de la compagnie aérienne ! Il regarde le passeport et me répond « merci, au revoir » (en français !)

11H47 : vont-ils me trucider si j’ai 2 min de retard par rapport à ce qui est écrit sur mon billet ?
Une nouvelle employée de compagnie aérienne vérifie mon billet et mon passeport, et me redemande si j’ai pas accepter de la coke (« cadeau ») d’un étranger.

11H48 : 2ième détecteur de métaux. Là, je comprends pas. Mais bon, je me re-déshabille, et l’employée me dit « non, la ceinture, c’est pas la peine, de toute les façons, on vous rescan manuellement ! »
Et là, j’ai affaire à une amoire à glace, qui me passe une main et un détecteur sur tous mes vêtements. « retournez-vous » me dit-il, et c’est reparti pour la caresse du détecteur manuel ….
« levez-le pied droit »  et il scan ma chaussure, « le gauche » …
N’est-ce pas un peu humiliant, ça ? Faudrait que je teste l’entrée en prison, peut-être que c’est pire.

Et là, faut faire la queue pour l’embarquement. Bah oui, c’est pas parce qu’on arrive à l’heure ou même en avance qu’on peut éviter les queues. L’impression d’être un mouton ?

Je vous passe les 10 minutes à piétiner jusqu’à mon siège.

J’ai donc perdu 3H pour « prendre un avion » ! Quand je rentre à Paris en train de nuit, je ne « perds » que 25 de ma porte, jusqu’à ma couchette.

le voyage en avion lui-même

mon coté enfant et ingénieur apprécie toujours les décollages. Mais beaucoup moins quand pendant les 5 min avant, et les 10 min après on a les énoncées (en 2 langues) des règles de sécurité de l’avion, des douanes américaines, et des nouvelles règles :

  • ne pas faire d’attroupements (on m’a dit qu’une réunion à 3 dans le couloir entre les sièges est déjà considéré comme attroupement, donc potentiellement la source d’ennui avec la police !),
  • ne pas aller dans les toilettes autres que celles qui vous sont attribuées !
  • on nage en plein délire sécuritaire, non ?

Ensuite, il y a la température. Juste après le piétinement et le rangement de son encombrant « bagage à main », on transpire, on a chaud. Mais 5 min après, on est refroidit. Au bout d’un quart d’heure, on comprend pourquoi sur chaque place il y avait un couverture ! 2H après le décollage, c’est le manteau que je met (et oui, l’expérience m’a appris à mettre une polaire dans mon bagages à main). Ma voisine a mis son anorak avec capuche à fourrure au bout d’une heure.

Enfin, le bruit. C’est vrai, c’est pas l’enfer, c’est juste un bruit d’écoulement d’air, constant, un peu fort. C’est totalement comparable au vieux trains de nuit que je préfère 1000 fois : on peut y dormir puisque c’est en général la nuit (Lapalissade), et qu’on a des couchettes.

Bon, après ces « détails » rébarbatifs, on se dit qu’en fait, on est monté consciemment dans une prison volante pas chauffée (je sais, ils chauffent, sinon, on serait à -50°) et bruyante sans possibilité d’en sortir avant plus de 9H. Je suis pas claustrophobe, mais là, je les comprends. Je pense qu’on mange un peu plus en prison, quand même.

J’ai toujours mal au ventre dans les avions, sûrement dû à la température ambiante et aussi celle des boissons. (ben oui, faut toujours rappeler qu’on ne veut pas de glaçons). Il y a des épreuves physiques de ce genre où je me demande si je suis résistant aux traitements « normaux ». Comment font les autres ?

Allez, je vais essayer de me dégourdir les jambes. Ah non, mes voisins dorment (ou font semblant).

Pour avoir une bonne place, il fallait que je paie 16€ de plus (j’aurais dû, je me dis, maintenant). Etre loin de la fenêtre, alors qu’on passe au dessus du Groenland (« Greenland is white », je me suis d’ailleurs dit), c’est assez décevant. Il y a un écran par siège, avec la fonction « carte » (on a le GPS, sans la voix 😉 ), mais il manque la fonction « webcam ».

la fin

avant la fin de la première étape, il faut se reposer la question pour la n-ième fois : « qu’est-ce que je vais foutre à Chicago pendant 5 heures ? »

Ah nan, la fin, c’est plus tard : après le 2ième avion (1 correspondance), j’ai une journée de 27H éveillé dont 15 en avion, et que le taxi n’est pas très communicatif. Le paiement en carte dans le taxi (parce que j’avais pas assez de dollars) est vraiment pesant, là (le taxi ne fait ça que 3 fois par an, visiblement). A la réception du Hilton (c’est bien un hotel de luxe, je comprends pas comment je peux atterrir là), on me dit que mon entrepris n’a pas payé. Et je comprends assez tard que 244$, c’est le prix d’une seule nuit… j’ai assez d’argent pour 7 nuits sur mon compte ?

Je n’ai dormi que 4 ou 5H dans cette nuit là, entre mon téléphone qui sonne à 3H, le stress « comment vais-je pouvoir payer? », et « les autres, ils sont où ? »

Conclusion

Marrant, j’avais jamais vu cette comparaison si clairement entre l’avion et la prison. Les contrôles à l’entrée, les conditions de traansport, les règles abjectes … ça correspond très bien.
J’ai donc pris pour 30 heures de prisons pour bon et loyaux service à mon entreprise.
La dernière fois, j’avais plutôt bien travaillé au salon de Londres (microscience), le chef-vendeur avait trouvé que j’étais un bon représentant sur le stand… et voilà comment on prend pour 30H d’avion !

L’académie des sciences est catégorique

dimanche 7 novembre 2010

L’Académie des Sciences a finalisé un rapport Académie des Sciences sur le changement climatique.

Il est très court (10 pages sans les annexes) et facile à lire, alors allez-y !
Pour les flemmard, je vous copie-colle les 3 premiers points du chapitre « Conclusion » :

  • Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003.
  • Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère.
  • L’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l’activité humaine.

Je ne voie vraiment pas comment les « climato-sceptique » ont pu signer un tel pamphlet anti-scepticisme !!!
Et pourtant, Claude Allègre « s’est dit satisfait des conclusions de l’Académie des sciences, qui contiennent « douze fois le mot incertitudes ». » (citation de La Croix).
Pour moi, c’est le signe de l’imposteur opportuniste qui a trouvé de quoi vendre des milliers de livres en s’attaquant à une thèse qu’il admet lui-même pour vrai.

Ils enfoncent le clou :

  • L’activité solaire, qui a légèrement décru en moyenne depuis 1975, ne peut être dominante dans le réchauffement observé sur cette période.« 

Je continue mes citations :

  • Les projections de l’évolution climatique sur 30 à 50 ans sont peu affectées par les incertitudes sur la modélisation des processus à évolution lente.« 

Bref, on arrive à prédire le climat à 30 ou 50 ans.

Dans le reste du rapport, il y a aussi des points qui montre que 1°C  dechangement dans les moins de 30 à venir est une hypothèse conservative, et que l’hypothèse pessimiste, c’est plutôt 2°.

Lles 2 dernières conclusions du rapport rappellent l’importance d’investir dans la science (satellite, mesures directes ….) et du débat pluridisciplinaire. (bon, ils ne parlent pas politique)

Maintenant, je me demande comment on peut continuer à faire l’autruche, et dire qu’on est pas responsable, qu’on peut continuer à envoyer autant de CO2 qu’on veut dans l’atmosphère, etc, etc.

Surtout, la solution n’est certainement pas dans le remplacement massif du pétrole par du charbon !
Oui, parce que le pétrole va bientôt manquer et qu’il est tentant de le remplacer par le charbon. C’est d’ailleurs le projet d’un gros contrat de Total en Chine pour une usine de « gazéification du charbon ».
Pour polluer toujours plus, on a toujours une solution d’avance ! (qui existait déjà du temps de la guerre en Allemagne, qui avait du charbon et pas de pétrole.)