Hiddensee -> Hambourg à vélo

Suite à notre gentille semaine (5 nuits) sur l’Ile d’Hiddensee (voir « nos vacances à Hiddensee » ) nous sommes enfin parti à l’aventure, tout en gardant à l’esprit que nous étions en vacances « light », et que c’est la première longue distance pour Nadine depuis l’opération du genoux gauche. Donc cette fois, on vise 60 km/jour (c’est peu !) et surtout, on ne s’empèche plus aucune distraction disponible au bord de la route (baignade en particulier).

éolienne et coquelicotsLes premiers km sont très agréables, avec un fort vent dans le dos, sur la presqu’il de Rügen qui est en partie protégée (parc naturel) et qui comme toute la cote Baltique est truffées d’éoliennes. J’ai ai jamais vu autant, et surtout des raisonablements petites, à 2 ou 3 pales, plutot anciennes  (surtout les 2 pales). Un bon nombre était arrétées (20% ?), on en a même vu une s’arréter, sans raison apparente, mais très élégamment : les bouts des pales se sont inversées (rotation sur leur axes) se qui utilise donc la force du vent pour ralentir l’hélice. Une fois arrété, un moteur (et oui, une éolienne, ça consomme de l’énergie !) a tourner l’éolienne en travers du vent 🙁

5H36 : petit déjNotre première soirée a été l’une des plus mythique. On s’est arrété dans une petite forêt (genre 300m sur 300m), que je cherchais pour tranquilité, même si Nadine voulait rester en bordure. Finalement, les seuls coins plats était dans la forêt. En cherchant le coin idéal, on a vu beaucoup d’assez gros terriers creusés assez profond, qui nous faisait pensé au terrier de « le renard et l’enfant » (film français/animalier très beau, qu’on a malheureusement vu en allemand). La pensée de renard ne rassurait pas Nadine. J’ai fait du diabolo à coté de la tente pendant qu’elle s’endormait trop tôt pour moi. Pendant la nuit, elle se réveille, les bruits de la forêt l’inquiète, elle croit qu’elle entend des pas (ça, c’est un grand classique, j’avais déjà expérimenté ça aux éclaireurs, les gens « organisent » les bruits aléatoires en « pas qui s’approchent ») …  Je me rendors. Puis soudain, à 3H du matin, un énorme cri nous réveille. Il résonne dans la forêt. Il se répète à intervalles bien espacés. Ca ressemble à un énorme chien … mais avec une trompette au fond de la gorge. Là, n’arrivant pas à identifier la bête, j’arrive pas à rester totalement zen, ce qui ne rassure évidemment pas Nadine. Au bout de 10 longues minutes, l’animal s’éloigne, on l’entend bien plus loin, là, j’en conclus que c’est un oiseau. J’arrive à me rendormir, mais pas Nadine. Et voilà comment on bat tous nos records de lever tôt : 5H30 on est déjà sur les routes, et 6min plus tard, on commence le petit déjeuné dans les coquelicots. (voir photo à droite)

repas à LübeckRassurez-vous, on a fini notre nuit dans un abris d’observation des grues, opportunément placé sur notre route quand il s’est mis à pleuvoir, nous permettant de passer l’averse au sec. Ironie de l’histoire, c’était justement une grue (comme celle là, « Sa trachée artère forme des circonvolutions qui lui permettent de crier extrêmement fort. » ) qui nous a empêché de dormir …

Notre meilleure bivouac, entre 2 champs, au couché du soleil

Notre meilleure bivouac, entre 2 champs, au couché du soleil

On a fait (presque) toutes les villes de la Hanse de la côte  (« Hansestadt » ce qui rajoute un H au plaque d’imatriculation tellement les gens de la région sont fière d’appartenir à cette organisation capitaliste du moyen-âge) : H Strahlsund, Barth, H Rostock, H Wismar, H Lübeck, H Hambourg, une par jour. Elles ont toutes un centre ville ancien, riches, pleins de brique rouge, ou même bleue luisante pour les plus riches (Lübeck). Le tout en bordure de mer et de port.

En chemin, j’ai fait du wakeboard tiré par un câble (100 fois plus écolo que derrière un bateau) juste après avoir planté la tente, entre 20H et 21H : j’étais seul sur le lac, le grand luxe !

Un autre jour,  j’ai fait de la planche à voile, la mer et le vent était vraiment trop tentant à coté de la route ! j’ai fait de petit sauts sympas avec une voile de 4.8m², mais longue planche, le loueur avait peur que je casse. Nadine a pu glander sur la plage … abritée derrière la baraque du loueur. Ce jour là, on a pas fait beaucoup de kilomètres …

Enfin, le dernier jour, une pluie a commencé à nous mouiller vers 16H. On était pas très bien équipé contre la pluie, mais il ne faisait pas trop froid, et tant qu’on roulait, ça allait. Puis on a cherché un coin plat pour la tente. On est arrivé à mangé totalement au sec sous un arbre bien dense (même s’il s’était arréter de pleuvoir, on voulais être sûr de pouvoir finir nos pâtes au sec). Quand Nadine est rentré dans la tente, on s’est bien apperçu que le sol était gorgé d’eau. On a déplacé la tente, mais le tapis de sol de la tente était parfaitement transparent pour l’eau, et nos sacs de couchage ont commencés à prendre l’eau, sous leur propres poids, avant même qu’on rentre dedans. Là, fallait réagir ! On a donc décidé de lever le camp, à la recherche d’un motel. On a croisé quelques hotel avec « wellness » (sauna, jacuzzy) mais j’étais pas dans l’humeur de payer 100€ alors qu’un camping c’est 16€ un motel 30. On était plus trop loin de Hambourg, les motels devraient se faire plus fréquents… Un peu plus loin, l’hotel n’avait plus de chambre double, d’autre était trop cher … On est rentré dans Hambourg vers 22H et on a finit dans un Novotel 4 étoiles (bien cher, évidemment) à 23H ! J’avoue que je suis toujours impressionné par le sang froid de Nadine dans ces moments qui pourraient très vite tourner à la panique. Le lendemain, on a bien essayé tous les trucs inclus dans le prix : le sauna, le hammam, la salle relax, j’ai même tenté le « fitness center ». Je crois que le matin, j’arrive mieux à supporter toutes ces tortures, je ne suis jamais resté aussi longtemps dans un sauna. (petit trucs : il faut s’assoir le plus bas possible 🙂 )

garde-boue coupéOn a aussi très bien dormi dans le train de nuit du retour qui était tout nouveau, sans compartiments, seulement 20 personnes par wagons. Les 2 derniers vagons étaient pour les voitures : le train-voiture de nuit, c’est pas trop mal pour l’écologie 🙂

Détail techniques : j’ai perdu la carte à Stralsund … on a fait 1 jour de « au pif ». Mon garde-boue arrière s’est mis dans la roue vers Lübeck. J’ai du le couper avec ma pince (en tordant + pince-coupante)

Légende : C = Camping. Les croix localisent nos bivouacs. Wake = wakeboard. Planche : c’est là que j’ai fait ma pointe de vitesse du tour, en planche à voile.

carte-trajet

1 thought on “Hiddensee -> Hambourg à vélo

One Response to “ Hiddensee -> Hambourg à vélo ”

  1. mon journal pas intime» Blog Archive » Le wakeboard électrique Says:

    […] avais déjà fait l’année dernière (je vous en ai parlé ici-même) sur un lac près de la mer Baltique, je suis arrivé à démarrer (me sortir de l’eau) du […]

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