Munich-Vienne-Budapest à vélo

Cet été, comme l’année dernière, nous nous sommes lancé dans une aventure vélocipédique européenne.

Munich est d’ailleurs très bien situé au centre de l’Europe pour ça : imaginez, 3 capitales en 900km le long d’un même fleuve. Eh oui, Bratislava est aussi sur le Danube.

Vu qu’il n’y avait à priori aucune difficulté géologique (les Alpes l’année dernière), nous n’avions pas prévu avec précision l’itinéraire. Nous avions comme simple idée : rejoindre le Donau Radweg (la piste cyclable du Danube) qu’à partir de Passau. Avant Passau, viser « à l’œil », seule partie « aventureuse » du trajet. Sachant que la piste cyclable promettait d’être très facile, plate, droite, bien indiquée … bref, tout pour être un peu ennuyante.

Grand sourire de Nadine sur son vélo devant un beau paysage bavarois.

Grand sourire de Nadine sur son vélo devant un beau paysage bavarois.

1er jour : nous sommes sorti « au pif » de Munich.

Rien à dire de spécial sauf qu’on est parti assez tard après nos préparatifs de dernière minute qui nous ont pris toute la matinée. Grâce au don de Nadine pour la reconnaissance, nous avons trouvé un endroit parfait pour le feu de camp : génial !

2ième jour : On a suivi le Rott (qui est rouge-brun) jusqu’à Schärding qui est sur le Inn (un fleuve bien dans le vent) qui fait la frontière Allemagne-Autriche.

Nadine au petit matin

Nadine au petit matin

3ième jour : je ne voulais pas faire ce qui m’apparaissait un détour, suivre le Inn jusqu’à Passau pour rejoindre le Danube est sa fameuse piste cyclable. Alors on a coupé tout droit vers l’Est, malgré les dénivelés. C’était la journée la plus fatigante peut-être, mais aussi la plus variée : de la route moyenne au mini-chemin de terre dans le bois en passant par le gazon à travers champ. Puis la furieuse descente vers le et avec vue sur le Danube avec la meilleure pointe de vitesse du voyage (65km/h ?). Enfin, nos premiers km sur le « radweg », avec notre petite place pour camper à l’abris des regards, mais proche du Danube.

Verdure à gauche, Danube à droite, la route est plate et lisse, 18km/h de moyenne.

Verdure à gauche, Danube à droite, la route est plate et lisse, 18km/h de moyenne.

4ième jour : Notre plus longue étape jamais réalisée en un jour : 130km ! Bon, j’avoue, j’ai pas mal poussé Nadine vers la fin. J’avais même des courbatures à l’épaule droite. Mais le panneau « Vienne : 228km » vu à Linz et la réservation d’hôtel pour le lendemain soir, et surtout la piste cyclable toute plate avec macadam tout lisse et même le vent dans le dos, tout ça, ça nous a bien aidé. 18km/h de moyenne, ce n’est possible pendant tout une journée que dans ces conditions là. A part ce chiffre, on peut dire que bien souvent, la piste toute droite et légèrement monotone du Danube était un peu lassant. L’encaissement de la vallée et la verdure étaient tout de même jolies à voir.

On double une famille, avec peluche sur porte bagage :). Nous ne sommes pas les seuls à aller à Vienne.

On double une famille, avec peluche sur porte bagage :). Nous ne sommes pas les seuls à aller à Vienne.

5ième jour : pareil que le précédent (125km), sauf l’arrivée sur Vienne qui comme Munich a sa piste cyclable le long du fleuve qui arrive jusqu’au centre, très agréable. Je m’attendais à une capitale comme Paris, en un peu plus petit, j’ai vu plutôt une ville verte comme Munich (vue de la piste cyclable). (Le plan Google imprimé avant le départ est une chose à refaire 🙂 pour trouver l’hôtel).

pour plus de précision sur l’itinéraire, voici le lien google-maps.

Vienne est une ville pas trop grosse, avec toutes les attractions à touriste bien concentrées dans le sud (et le centre) du centre. On y a passé 2 jours et 3 nuits.

On a vu tous les trucs liés à Hundertwasser, un architecte dont Nadine et la ville de Vienne sont fans. Ses peintures ne sont vraiment pas ses meilleures œuvres, mais les bâtiments « embellifiés » sont marrant à voir.
Nous avons visité « l’ONU city » qui est sur une ile du Danube, loué pour 1 shilling (0.16€) par l’Autriche à l’ONU.
On a vu le Prater en mangeant un « running sushi ».

Ce qu’on a préféré, c’était les jolies maisons et surtout les cafés : le « Central Café » superbe pour son décor, sa climatisation (si, si, il faisait chaud), le service et aussi la bouffe, et tout ça à un prix raisonnable. Mais aussi le « kleines Café » qui apparait dans « before sunrise » (film avec Julie Delpy).
Ce que l’on déconseille : le musée « Sécession ». C’est le musée de Klimt où il n’y a qu’une salle pour ses œuvres qui sont directement peintes sur le mur. L’expo temporaire était à dégueuler (au propre : c’était plein de sang et de photo de massacres) et c’était cher. Les meilleurs tableaux de Klimt sont au Belvédère « supérieur » (ou le « haut Belvédère » ?)

le trajet vers BUDAPEST

Bronzage des pieds, très autrichien, en bandes horizontales ;p

Bronzage des pieds, très autrichien, en bandes horizontales ;p

Vienne-Bratislava : Enfin, on repars de la ville, dont les odeurs, en particulier la pisse et les pots d’échappement, sont difficile à respirer. Mais comme pour Munich, les derniers préparatifs (la poste pour nous envoyer les trucs inutiles à Munich + réservation des trains de retour) nous font perdre du temps. On se paume et on met 4H à sortir de la ville.
Mais déjà, on planifie de visiter (rapidement certes) une nouvelle ville : Bratislava. On s’arrête à qqus km de là.

(jour suivant) La Slovaquie est un pays assez neuf : il est en pleine construction ! Le café se paie à peine 1 € sur la place centrale et touristique de Bratislava, où siège également l’ambassade de France, avec sa fausse statue de Napoléon pour touriste. Y’a rien de vraiment touristique.
On fait nos courses dans la banlieue de Bratislava, comme dans n’importe quelle ville Autrichienne (chez Billa).

la route-digue est toute droite, à perte de vue (40km sans virage!)

la route-digue est toute droite, à perte de vue (40km sans virage!)

Et là, la piste cyclable est sur une digue le long du Danube. Ça veut dire que c’est encore plus plat, plus droit et plus monotone qu’avant Vienne ! Une chose bien dans les pistes autrichiennes, c’était les « biergarten » et autres « aire de repos sur l’autoroute à vélo ». Mais en Slovaquie, rien : pas un robinet où remplir sa gourde.

Pour finir avec le coté inhospitalier de la Slovaquie, les moustiques étaient là en très grand nombre, nous empêchant de nous arrêter pour monter la tente. Dès qu’on s’arrêtait, une dizaine de moustiques se posaient sur nous … on reprenait le vélo. On a fini par manger sur un banc dans une petite ville (où y’a moins de moustique). On cherché un coin et planté la tente à la faible lumière de la Lune (que je tiens à remercier).

Note : on aurait pu prendre le coté hongrois de la piste cyclable, mais c’était plus long, et moins plat.

Croisière sur le Danube vers Budapest. Il fait chaud ...

(jour suivant) Pas la grande forme pour Nadine. On passe par Kormano qui est une ville qui a été séparé en deux au niveau du Danube lors de la création de la Hongrie et de la Tchécoslovaquie. Le soir, je pars seul 20km en avant pour trouver un bar-internet. <note pour plus tard> Retrouver la tente de nuit est un peu hasardeux même si on marque le chemin avec des branches</note >

(Jour suivant) On arrive à Sturovo/Estergom (encore une ville Slovaque/hongroise). Et là, on décide de prendre le bateau. Et c’est parti pour 4H de croisière (presque) luxueuse, à bronzer, regarder le paysage, manger les maigres restes de sardines qu’il nous reste…. pour arriver à BUDAPEST !

Heldenplatz, l'arc de triomphe de BupdapestBUPDAPEST est une ville qui n’a pas été détruite pendant la guerre : 50% des bâtiments/habitations sont belles, avec du style « art nouveau » ou baroque, avec des couleurs, des balcons victoriens, etc, etc. Les musées sont dans des immenses palaces dorés. La haute température (qui fait les gros titre du 20H aussi à Budapest) nous pousse à visiter les églises (plus fraiches), les grands musées (pas toujours climatisés, mais frais un peu comme les églises), les thermes/bains romains, les grands resto climatisés, et même les centres commerciaux !

Le retour se fera en train avec 2 changement (Vienne et Salzbourg). Les tickets étrangers sont difficiles à obtenir à la gare centrale de Budapest (à bien garder à l’esprit! ).

7 thoughts on “Munich-Vienne-Budapest à vélo

7 Responses to “ Munich-Vienne-Budapest à vélo ”

  1. rach Says:

    salut
    sympa le resumé de l aventure, justement je cherche a faire le meme style de voyage en velo, je suis tombé en premier sur votre blog, je voulais savoir si il y avait une carte d europe de piste cyclable ? d allemegane ?
    merci
    [email protected]

  2. Thierryyyyyyy Says:

    Je sais que tu peux acheter des cartes avec les pistes cyclables, surtout pour l’allemagne. Ma collection d’ailleurs s’agrandie chaque année 🙂
    Pour le Danube (c’est le trajet « classique » pour un aller à Vienne-Budapest), il y a même un livre-carte … mais je déteste ça, puisqu’on ne peut pas choisir de s’éloigner de la route classique, ce qui prive d’une liberté fondamentale, ça devrait même être interdit par la Cour Européenne des Droits de l’Homme !
    Concrètement, il suffit d’acheter un « top 25 » (carte IGN au 25000ième, mais c’est un peu petit pour un long parcours à vélo, on « consomme » une carte par jour voire plus), ou plus généralement d’aller dans un vendeur de carte spécialisé (spécialisé en carte, pas forcément spécialisé en vélo)

    Pour la france, j’avais même un site web ….
    pour l’ile de France, c’est par là : http://www.iledefrance.fr/lactualite/transports/pistes-cyclables-dile-de-france-la-carte-2009-est-parue/
    pour le reste: http://voiescyclables.free.fr/
    (j’ai pas essayé ces sites, vous pouvez en faire un retour en commentaire …)

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  3. olivier matras Says:

    lien sur une carte cycliste de ce circuit
    http://www.esterbauer.com/db_rtb_detail.php?buecher_code=DRW4

  4. Clothilde Says:

    Bonjour,

    Votre site donne envie de faire le même parcours, et c’est le cas….J’aimerai au mois d’août, environ (2 semaines voir plus) partir avec mon amie mais plusieurs questions se posent…! Vaut-il mieux partir de Vienne pour aller à Budapest ou alors partir avant Vienne pour se rendre à Vienne? Quel est le plus beau? Sachant que nous sommes
    Avez vous eu du mal à trouver des campings? La route était elle bien indiquée?

    Merci de votre réponse et pour tous vos conseils!

    A bientôt
    Clothilde

  5. Thierryyyyyyy Says:

    Ca fait plaisir des commentaires comme celui là 🙂
    (bon, y’a un phrase qui a été coupée « sachant que nous sommes … », bizarre)

    alors pour répondre, relisez l’article : après Batislava qui est à 1 jour de Vienne, la piste était monotone au possible !
    par contre, avant Vienne, y’a Linz qui est plutot jolie (mais bon, j’imagine que vous allez trouver ca trop loin)

    Pour les campings, nous n’y avons pas beaucoup passé de temps. Nous préférons planter notre tente loin de tout …
    Mais il faut bien voir que le « donau radweg » (la piste cyclable du Danube) est une vraie véloroute à touriste comme l’autoroute du soleil : y’a pas moyen de louper la route, et y’a plein de panneau publicitaire « pause bière à 500m ». Il doit y en avoir aussi pour les campings (mais on a pas trop regardé)

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  6. Maryvonne Says:

    Bonjour
    Cet été nous continuons notre périple de l’année 2008, nous avions pris le danube à sa source jusqu’à Passau avec visite de toutes les villes sur le passage.
    Cette année nous partons de Passau et allons jusqu’à Budapest , j’aimerais savoir si des trains existent pour faire le retour avec nos vélos.
    Nous sommes de Bretagne et faisons le voyage en voiture jusqu’à Passau.
    D’avance merci pour d’éventuels renseignements.
    Maryvonne

  7. Thierryyyyyyy Says:

    Bien sûr !
    nous avons fait le retour jusqu’à Munich en train. Les trains « normaux » (pas les TGV ou ICE) sont souvent faciles d’accès avec vélo.
    Pour les trains de nuit, ou un peu long, il y a souvent un wagon entier vide pour les « gros bagages ».
    Et c’est comme ça qu’on voit des vélos couchés, des tandems et autre traverser tout l’Autriche.

    mais avant de poser une question, lisez l’article en entier ! il y avait écrit « Le retour se fera en train avec 2 changement (Vienne et Salzbourg). Les tickets étrangers sont difficiles à obtenir à la gare centrale de Budapest (à bien garder à l’esprit! ). »
    je peux préciser : à la gare de Budapest, la guichetière s’est bien énervé parce qu’on lui a fait refaire 2 ou 3 fois ses billets. Pourtant, nous n’avions pas l’impression de demander la Lune … mais avec les moyens rudimentaires qu’elle avait, c’était pas simple : l’ordinateur (ou peut-être le catalogue ?) était dans un arrière-salle de son bureau (on la voyait partir, puis revenir avec des tickets ou juste des horaires), et pour les vélos, il a fallu qu’elle recopie avec du papier carbone (ça faisait longtemps que j’en avait pas vu !) 2 ou 3 tickets supplémentaires. Evidemment, les langues étrangères n’étaient pas son fort (et nous parlons à nous deux 4 langues (anglais, allemand, français, espagnol), par contre, pas le Hongrois.)
    Il n’est donc pas mauvais d’acheter ses billets avants de partir, ou même à Vienne. D’ailleurs, c’est valable aussi pour la réservation d’hôtel. (les hôtels sont pleins en été à Budapest)

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