Pour un thème écologique enfin consensuel et raisonnée

Pendant cette campagne présidentielle 2007, une très vieille bonne idée a enfin été repris au FN : la fierté nationnale. Sarkozy et Royal ont fini chaque discours pas une marseillaise, un « vive la France », parlent de drapeaux, de fierté d’être français ….

Nous voyons que dans cette république (que j’aime beaucoup), droite et gauche peuvent s’entendre sur ce qui est pourtant une évidence (comment être président(e) français si on n’est pas fier d’être français ?). Pour que cette valeur redevienne « noble », il fallait juste en parler et la débarrasser des notions qu’un parti extrème lui associait. La fierté nationale n’est pas synonyme de racisme, d’autarcie, d’antieuropéanisme, etc. La France étant le pays des droits de l’homme, le racisme est anti-français.

Une autre évidence pourrait (doit) retrouver sa noblesse : la défense de la planète. Qui peut dire « je suis pour la disparition de la planète » ou de l’humanité ? Comme pour la valeur précédente, un parti s’accapart se sujet et l’associe avec d’autres thèmes au premier rang desquels vient l’anti-nucléarisme. Je le dit donc clairement : l’anti-nucléarisme est anti-écologique.

L’équation du réchauffement planétaire n’est jamais (à une exception près) donnée clairement, je vous la donne :

– La planète peut capter 3 Gigatonne de CO2 par an (3 milliard de tonnes) (d’après le GIEC, Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, créé par l’ONU)

– En 1990, l’humanité en produisait environ 6 gigatonne.

Où vont les 3 gigatonnes supplémentaires ? dans l’atmosphère!
Qu’est-ce qu’il y fait ? il y travail !
à quel métier? nous réchauffer ! (… grâce au fameux effet de serre.)
peu-on le tuer ? essayez toujours …

Ne peut-on pas avoir une politique raisonnée pour diminuer nos émissions de CO2 ? Pour que les français émettent ce qu’il est raisonable d’émettre, c’est à dire ce que peut encaisser la nature divisé par la population mondiale ( 3 gigatonneCO2 / 6 giga habitants), il faudrait qu’ils émettent 500kg de CO2 par an par habitant (et le raisonnement est valable pour le reste de monde, évidemment). D’après Jean-Marc Jancovici (qui est l’auteur du site web vers lequel vont les liens), nous devrions divisé par 4 (ou par 6 si on est pessimiste) nos émissions. Mais comme personne n’imagine le faire en 1 mois, on se donne 50 ans pour « stabiliser » la concentration de CO2 dans l’air. J’ai bien dit « stabiliser » (ça veut dire que pendant 50 ans, la concentration de CO2 augmentera dans l’atmosphère, et la températeur avec), pas « revenir au niveau d’avant ».
Etalé sur 50 ans, ça ne représente plus que 2.7% de diminution annuel.

On voit surtout qu’il est impératif que gauche et droite s’accordent sur cet objectif de 2.7% de diminution PENDANT 50 ANS ! On peut également réfléchir au fait que ce n’est pas en mettant des ampoules basse consomation (l’éclairage ne représente qu’une minuscule partie de nos besoins énergétiques) qu’on va réussir cette baisse. Il faut de toute urgence s’interdire l’avion et même la voiture particulière.

Toutes les « bonnes idées » ont un énorme problème avec la physiques : l’éolien est aléatoire (y’a pas du vent tout le temps), le solaire est très cher, peu efficace et produit de l’électricité quand on en a le moins besoin (le jour), les bio-carburants nous empècherais de manger (plus de surface pour l’agriculture vivrière) et ont besoin d’énergie (distilation de l’éthanol, etc ) pour fabriquer de l’énergie (le carburant). Ces avis peuvent vous sembler (et vous avez raison) un peu abrupts, mais ils sont réfléchis et creusés sur le même site que les précédents liens : http://www.manicore.com/documentation. Passer à ces énergies « aléatoires » (ou « jour seulement ») nous forcerais à construire des batteries gigantissimes qui sont très polluantes et ont un très faible rendement (moins de 50% ce qui conduit à multiplier par 2 l’éolien et solaire pour compenser). Dans ce contexte, seules les consomations utilisant l’énergie nucléaire pourrait être gardée (le nucléaire ne produit aucun co2 directement et quasiment pas indirectement (pour extraire l’uranium, en particulier) ).

Et c’est là qu’on arrive au débat « peut-on être anti-nucléariste et écologiste » ?
Physiquement, l’énergie nucléaire ne produit pas de ce CO2. Comme c’est la principale et la plus urgente menace environnementale, on ne peut pas le négliger.

Mais plus pragmatiquement, regardons ce que font les pays anti-nucléaristes:
Le plus convaincu : la Danemark. C’est le pays qui est le plus éolien de tous et il a une part de 1.3% (en 1999, source IEA) d’éolien dans son mix énergétique. Il émet 8.9 tonne de CO2 par an et par habitant contre 6.2 pour les français… (cf wikipedia)
L’allemagne a gelé son programme nucléaire (donc elle en a encore 🙂 ) et a 0,1% d’éolien, et encore un peu plus de CO2 que les Danois (9.8 tonne/an/hab).

Mais pourquoi ? Malgrés l’énorme effort du Danemark pour l’éolien, il peine à dépasser les 1% de son électricité. Et pourtant, son territoire en est couvert (voir carte en bas de cette page). Bref, vous aurez beau en faire une « priorité gouvernementale », l’éolien restera toujours négligeable. Et il faut continuer de produire de l’électricité … et donc les allemands et les danois utilisent une énergie beaucoup plus « écologique » (du point de vue anti-nucléaire) : le charbon.

Voilà, en résumé, l’anti-nucléaire est synonyme de « pro-charbon » (ou pro-pétrole). L’association « sortir du nucléaire »

Est-ce que ça veut dire que je suis « pro-nucléaire » ? NON ! Je défends les baisses d’énergie qui pourront faire baisser la consomation … de pétrole, de charbon en premier. Le nucléaire n’est pas une fin en soi, si on pouvait s’en passer, je m’en passerais bien.

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